Au cours du dernier mois, je me suis surprise à réfléchir à ma gratitude pour la vie, la santé, ma famille et la sécurité de mon lieu de vie. Ces pensées surgissent souvent lorsque quelque chose ébranle notre sentiment de sécurité, en particulier lorsqu’il s’agit de santé. Pour moi, la peur de ne pas être là pour mes enfants est terrifiante. Cela nous rappelle à quel point nous sommes vulnérables.
Parentalité et perspective
En tant que parents, nous sommes conscients, sans le dire, de notre fragilité. Toutefois, avoir des enfants nous aide également à voir ce qui compte vraiment. Même s’il est naturel de réfléchir à nos craintes, nous ne pouvons pas vivre dans l’inquiétude permanente. Ce que nous pouvons faire, c’est nous concentrer sur ce qui est sous notre contrôle : prendre soin de nous-mêmes, être présents et chérir le temps que nous passons avec nos proches. Pour le bien de nos enfants, nous pouvons essayer de nous imprégner de ces moments magiques et d’être pleinement présents, tant physiquement que mentalement.
Récemment, j’ai eu des conversations sincères avec des amis et des membres de ma famille qui ont perdu un être cher. Leurs récits, remplis de rires, de musique, de moments tranquilles et de souvenirs partagés, avaient tous un point commun : la présence. Être ensemble pendant ces derniers jours était un cadeau.
Une amie a accompagné son père au cours de sa dernière semaine en soins palliatifs, entourée de ses enfants et de sa famille. Alors que nous parlions au téléphone, je pouvais entendre ses enfants rire en arrière-plan. Elle parlait à la fois à moi et à son père, nous intégrant tous dans une seule conversation. La chaleur et la joie qui régnaient dans cette pièce étaient palpables, même à travers le téléphone. J’ai pleuré, émue par la beauté avec laquelle ils ont profité de ce moment ensemble.
Les enfants et le processus de fin de vie
Certaines personnes se sentent mal à l’aise à l’idée d’impliquer les enfants dans le processus de fin de vie, et c’est tout à fait normal. Nous avons tous notre propre niveau de confort. Mais ces moments peuvent aussi être profondément enrichissants, aidant les enfants à comprendre la mort comme une partie naturelle de la vie. L’expérience de mon amie m’a rappelé que même dans le deuil, il peut y avoir des liens, de l’amour et de la beauté. Être présent les uns pour les autres et les uns avec les autres est l’un des plus beaux cadeaux que nous puissions offrir.
Parler de la mort avec les enfants
J’ai reçu une formation fabuleuse cette année de Deuil Jeunesse, une organisation locale à but non lucratif qui accompagne les personnes confrontées à un décès. Une chose qui m’a vraiment frappé, c’est à quel point nous devons être clairs avec les enfants au sujet de la mort. Les enfants ont besoin d’honnêteté et d’ouverture d’esprit lorsqu’il s’agit de la mort. Le présentateur a souligné combien il est important d’utiliser un langage et un vocabulaire « réels », par exemple en utilisant le mot « cancer » ou « maladie cardiaque » plutôt que « malade » ou « souffrant », ou en disant « mort » ou « décédé » plutôt que « disparu » ou « endormi ».
Les enfants recherchent la vérité et peuvent facilement être confus ou mal comprendre le caractère définitif de la mort si nous n’utilisons pas un langage simple. Pour en savoir plus, je vous encourage à consulter la boîte à outils mise à disposition par Deuil Jeunesse. Si vous préférez quelque chose en anglais, j’ai trouvé que kidsgrief.ca disposait de ressources, de formations et d’outils formidables.

J’espère que ce message vous encouragera à réfléchir de manière critique au langage que nous utilisons pour parler de la mort et à l’importance de discuter de ce sujet avec les enfants. S’il est essentiel d’avoir ces conversations, il est encore plus important de vivre pleinement chaque jour et de profiter pleinement les uns des autres. Entourez-vous de personnes qui vous font vous sentir bien et heureux.
Je vous envoie plein d’amour et d’ondes positives ce mois-ci,
Jessica