Quand LGBTQIA2S+ rencontrent la santé mentale : Démêler les liens – Balado

Cliquez sur le bouton « démarrer » pour écouter cet épisode du balado : Quand les LGBTQIA2S+ rencontrent la santé mentale : Démêler les liens (en anglais).

 
Lisez la transcription en français ci-dessous.
 

Bonjour ! Bienvenue au premier épisode de mon balado ! Cet épisode s’intitule « Quand LGBTQIA2S+ rencontre la santé mentale : démêler les liens ». Je m’appelle André Pessoni, je suis Ambassadeur Jeunes et Engagés avec les Partenaires JH, à Québec, et membre du programme Jeunes et Engagés – plus du côté « Engagés» que « Jeunes » ! J’ai créé cet épisode dans le cadre de mes fonctions pour le programme.

J’ai donné à cet épisode un titre très académique, mais ne vous inquiétez pas ! Je ne serai pas trop technique. En gros, je vais essayer de vous faire découvrir, de manière historique mais pas ennuyeuse, l’histoire de la psychiatrie et ses liens avec la communauté LGBT+. Je ferai ensuite le lien avec les problèmes actuels, afin que nous puissions mieux les comprendre. Et je donnerai quelques exemples pour rendre le tout plus concret. Ces connaissances seront utiles aux membres de la communauté LGBT+, mais aussi à leurs alliés ! Si nous voulons nous attaquer à ces problèmes, nous avons besoin de tout le monde ! Donc, merci de votre écoute !

Avant de commencer, il est important de noter que l’acronyme LGBTQIA2S+ représente un effort global visant à reconnaître et à accepter un large éventail d’identités et de sexualités. Cet acronyme englobe les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement, intersexuées, asexuées, agenres et bispirituelles, le signe « + » symbolisant l’inclusivité d’autres termes identitaires. Cela met en évidence la diversité des identités et des orientations sexuelles, mais inclut également les dimensions sociales, culturelles et politiques. Cela reflète la reconnaissance du caractère pluriel de la nature humaine. Pour des raisons pratiques, je remplacerai l’acronyme complet par LGBT+ ou le mot « queer » dans ce balado.

Avertissement : il est également important de souligner que certaines personnes pourraient se sentir mal à l’aise en écoutant cet épisode, car nous aborderons des thèmes tels que la discrimination, les abus et le suicide. Si tel est le cas, vous pouvez passer à la fin et trouver des informations utiles sur les ressources qui soutiennent la santé mentale des personnes LGBT+.

Bon, tout est prêt ! C’est parti !

Vous vous demandez peut-être : « Est-il un spécialiste du sujet ? ». Je suis en fait doctorant à l’Université Laval. Je suis en 4e année du programme de neurosciences et je travaille sur les données génétiques de patients vivant avec des troubles dépressifs majeurs. Je vous donnerai plus de détails sur mon projet une autre fois. De plus, je suis brésilien, donc immigrant, comme vous l’avez peut-être deviné à mon accent (ou pas), et membre de la communauté LGBT+. Et à moins d’avoir vu mes photos de Noël avec mon mari et mon chat, je doute que vous l’ayez deviné en écoutant le balado.

La motivation derrière cet épisode est donc que, tout au long de ma vie, j’ai vécu et entendu plusieurs histoires de la communauté queer. J’ai déjà été stagiaire et travaillé dans des hôpitaux et des cliniques, et j’ai donc pu constater que la discrimination était encore très présente dans ces lieux. Par exemple, je me souviens qu’il y a quelques années, un homme gay s’est vu refuser le droit de donner son sang au Brésil, selon lui simplement parce qu’il était gay, et il est venu se plaindre auprès de moi. Il m’a dit qu’il était gay, mais qu’il n’avait pas eu plusieurs partenaires pendant un certain temps, ce qui est généralement un critère d’exclusion, et qu’il n’était donc pas un donneur à haut risque. J’étais d’accord avec lui, mais je ne pouvais rien faire. Je ne faisais partie que du personnel. Il y avait des règlements qui justifiaient cette décision, et je n’étais même pas la personne qui menait l’entretien. Je suis sûr que cela l’a fait se sentir impuissant ou désespéré (je sais que c’est ce que j’ai ressenti), alors qu’il essayait simplement d’aider les autres, essayait de sauver une vie.

Je me suis donc demandé : ces réglementations sont-elles fondées sur des données scientifiques rigoureuses sur le plan statistique ? C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réfléchir au fait que ces questions étaient plus complexes que je ne le pensais. Et que même les directives sanitaires peuvent être biaisées ou dépassées. J’espère donc que ce sera aussi le cas pour vous. J’espère que vous commencerez à réfléchir à ces questions qui vous entourent et à leur profondeur. On peut dire que les membres de la communauté LGBT+ ont peut-être été victimes de discrimination sur la base d’anciennes hypothèses sans fondement scientifique. Et c’est absurde !

En fait, le texte contenant les statistiques de cet épisode a commencé à prendre forme pendant un cours de doctorat que j’ai suivi à l’hiver 2024. Pendant les cours, plusieurs professionnels d’un institut de santé mentale ici au Québec ont présenté leur travail, nous ont raconté leur quotidien à l’hôpital et ont souligné les défis auxquels les patients sont généralement confrontés à l’intérieur et à l’extérieur des murs de l’hôpital. Ces défis sont généralement dus à la bureaucratie du système de santé, à certaines politiques gouvernementales, et à la stigmatisation liée au fait de vivre avec un trouble psychiatrique, ainsi qu’à la façon dont cela change la vie de leurs proches (comme leur famille et leurs collègues) !

Certaines de ces histoires m’ont rappelé des souvenirs, et je me suis demandé quels étaient les défis auxquels étaient confrontées les personnes LGBT+ vivant avec des troubles de santé mentale. Sont-ils les mêmes que pour le reste de la population ? Sont-ils meilleurs ou pires que pour les autres minorités ?

Pour commencer à démêler tout cela, revenons sur l’histoire. Avant 1900, la psychiatrie ne représentait encore qu’une petite partie de la médecine. À l’époque, les psychiatres ne travaillaient que dans les grands hôpitaux et les asiles. Cependant, des discussions avaient déjà lieu sur la nécessité pour les psychiatres de s’engager dans les questions communautaires. On soupçonnait déjà que les maladies physiques, mais aussi les facteurs émotionnels, voire sociaux (comme la pauvreté et la malnutrition), pouvaient faire partie des facteurs conduisant à des troubles de santé mentale. L’un des plus grands défis à l’époque était d’établir des diagnostics fiables et standardisés, car les classifications étaient rudimentaires et reposaient principalement sur la description des symptômes. Cela donnait lieu à des diagnostics très différents d’un psychiatre à l’autre, certains aspects étant sujets à spéculation.

Ainsi, par exemple, si un patient se rend à l’hôpital A et décrit ses symptômes, il peut recevoir un diagnostic pour une maladie. Quelque temps plus tard, s’il se rend à l’hôpital B et décrit les mêmes symptômes, mais en mettant peut-être l’accent sur un ou deux d’entre eux, il peut recevoir un diagnostic complètement différent.

Mais un tournant majeur s’est produit dans les années 1950 lorsque l’APA, l’Association américaine de psychiatrie, a créé le premier Manuel diagnostique et statistique des troubles de santé mentale (communément appelé DSM). Il comprenait un glossaire complet et des descriptions des maladies psychiatriques, dans le but de normaliser les diagnostics à travers les États-Unis et d’améliorer les soins. Néanmoins, il restait limité à la réalité de ce comité, reflétant les valeurs sociales de l’époque et du lieu.

Dans cette première édition du manuel, l’homosexualité était classée dans la catégorie « troubles de la personnalité sociopathique ». Cette classification exposait non seulement les personnes s’identifiant comme gaies ou lesbiennes au risque d’être internées en hôpital psychiatrique, mais renforçait également les jugements moraux à leur égard. Il n’était toujours pas fait mention de l’identité de genre, qui apparaîtra plus tard, dans la troisième édition, sous l’étiquette « transsexualisme ». Malheureusement, cela a contribué à la stigmatisation des communautés marginalisées et a transformé les identités en maladies plutôt que de les reconnaître comme des facettes de la diversité humaine.

Au fil des ans, la classification des troubles de santé mentale a évolué. La cinquième version du DSM a supprimé les derniers liens entre l’homosexualité et la maladie. En outre, le terme « trouble de l’identité de genre » a été remplacé par « dysphorie de genre », soulignant la détresse ressentie par les personnes qui ne s’identifient pas au genre qui leur est imposé. Ces changements ouvrent la voie à des interventions médicales, pharmacologiques et chirurgicales pour les personnes transgenres et non conformes au genre. Il est toutefois important de noter que ces personnes ont parfois été diagnostiquées de manière excessive comme présentant des troubles de l’humeur, et qu’il reste donc des améliorations à apporter. À mon avis, un ajustement possible consisterait à inscrire leur traitement dans le domaine de l’endocrinologie ou de la médecine générale, plutôt que dans celui de la psychiatrie uniquement.

Au fil du temps, la classification et la compréhension des identités queer ont évolué en même temps que la société. Par exemple, le domaine de l’infectiologie a fait l’objet de plusieurs débats sociaux pendant la crise du VIH et du sida dans les années 1980. Le sida signifie syndrome d’immunodéficience acquise, et il s’agit du stade grave de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (ou VIH).

Pour illustrer le rôle de la médecine, j’aimerais vous parler un peu de Linda Laubenstein. Elle était une pionnière de la recherche sur le sida et une médecin qui a joué un rôle crucial dans l’identification et le traitement des premiers cas de la maladie, vers 1981. Elle a commencé à voir des patients présentant des taches violettes sur plusieurs parties du corps, qui finissaient par souffrir d’un affaiblissement de leur système immunitaire. Ces hommes et ces femmes étaient atteints d’un type spécifique de sarcome, un cancer qui allait plus tard être identifié comme une maladie caractéristique du sida. Laubenstein et ses collègues ont soumis le premier article publié dans une revue médicale sur l’augmentation des cas de sarcome et leur lien avec le sida.

Aujourd’hui, nous disposons d’excellents traitements qui permettent aux personnes infectées par le VIH de bien vivre, mais à l’époque, les patients atteints du sida constituaient une population vulnérable que de nombreux médecins refusaient de soigner en raison de la stigmatisation sociale et de la peur de la maladie. Laubenstein a critiqué le manque d’attention et de soins accordés à ces patients par les autres médecins et le gouvernement, aggravé par le fait que la plupart des personnes atteintes du sida appartenaient à des groupes marginalisés et étaient déjà victimes d’une discrimination considérable. Elle est devenue une ardente défenseure des patients atteints du sida, soulignant l’importance de la recherche et des soins prodigués avec compassion.

Elle a même inspiré le personnage d’Emma Brookner dans The Normal Heart (en 1985), une pièce de théâtre de Larry Kramer. Et dans l’adaptation cinématographique de 2014, Emma a été interprétée par Julia Roberts. Le film est vraiment génial et si vous ne l’avez pas encore vu, vous pouvez probablement le trouver sur les plateformes de diffusion, donc je vous le recommande si vous voulez en savoir plus à ce sujet.

Si nous avançons un peu plus dans le temps, même jusqu’à la fin des années 1990, certains chercheurs ont persisté à rechercher des corrélations entre les personnes qui ne « correspondaient pas à la norme ». Par exemple, en essayant de lier l’homosexualité aux personnes gauchères ou en menant plusieurs études explorant la « cause » de l’homosexualité et les traitements potentiels. Malgré les progrès réalisés en matière d’acceptation, les personnes queer continuent d’être confrontées à une discrimination quotidienne dans plusieurs contextes. Par exemple, les rapports faisant état de thérapies de conversion au Canada persistent malgré les interdictions existantes, soulignant le besoin urgent de protections plus fortes pour les communautés queer.

Si nous faisons un petit détour pour parler de l’influence de la religion ici, je citerai l’exemple du mémoire de Garrad Conley, « Boy Erased ». Il a été adapté au cinéma avec Nicole Kidman en 2018, et il vaut vraiment la peine d’être vu. Je vous laisse donc cette autre suggestion. Mais dans ces mémoires, il raconte son enfance dans une famille religieuse qui l’a inscrit à une thérapie de conversion après qu’il ait été démasqué par un collègue. Ses parents lui ont donné le choix entre être renié et chassé de la maison ou suivre une thérapie de conversion gaie qui promettait de le « guérir ». Pouvez-vous imaginer la pression qu’un jeune homme de 19 ans a dû endurer, devant choisir entre ses parents et son identité, quelque chose qui ne peut pas vraiment être guéri ? Après avoir été exposé contre son gré… Dans le livre, il raconte les souffrances qu’il a endurées là-bas au nom de la guérison de sa sexualité. L’impact sur sa santé mentale a été immense.

Mais si nous avançons un peu plus rapidement et revenons au « côté scientifique », que dit la science à ce sujet aujourd’hui ? Des recherches montrent que les expériences difficiles vécues pendant l’enfance peuvent avoir un impact important sur la santé mentale plus tard dans la vie. Cela se produit dans toutes les populations. Il existe plusieurs études sur les difficultés rencontrées pendant l’enfance en général. Une étude récente a notamment révélé que les jeunes LGBT+ sont confrontés à davantage de difficultés que leurs pairs hétérosexuels ou cisgenres. Précision importante : les personnes cisgenres sont des individus dont l’identité de genre correspond au sexe qui leur a été attribué à la naissance.

Selon cette étude, dans certains cas, presque tous les participants (99,92 %) ont déclaré avoir vécu au moins une adversité pendant leur enfance, comme le cyberharcèlement, la maltraitance à la maison ou à l’école, ou d’autres situations dangereuses. Réfléchissons-y : dans un auditorium rempli de 10 000 personnes, seules 8 n’ont déclaré avoir vécu aucune adversité. C’est beaucoup trop ! Lorsque l’on examine les types spécifiques d’épreuves, les abus sexuels (29,7 %), les violences verbales (28,7 %) et les violences physiques (26,5 %) figuraient parmi les plus courants. Ces expériences précoces exposent les personnes queer à un risque plus élevé de troubles de santé mentale, avec des taux accrus d’anxiété et de dépression, tous deux supérieurs à 30 %. Cela signifie que près d’une personne sur trois présente un risque plus élevé de développer des troubles anxio-dépressifs. Les jeunes LGBT+ sont également plus souvent victimes de cyberharcèlement, et leur sexualité est souvent exposée en ligne sans leur consentement, à un moment où ils sont encore en train de la découvrir. Cela peut entraîner des troubles de santé mentale, la consommation de substances psychoactives, voire le suicide.

Sur le plan personnel, l’une de mes plus grandes craintes était « d’être découvert ». À l’adolescence, je me comportais d’une certaine manière et me privais de beaucoup de choses pour paraître hétérosexuel. J’évitais de parler à des personnes qui étaient ouvertement homosexuelles ou étiquetées comme telles. Je gardais tous ces sentiments pour moi, et ce n’était pas très agréable. Je me demande quel aurait été l’impact sur ma santé mentale si quelqu’un avait partagé ce « secret » en ligne et que les gens m’avaient critiqué ou traité différemment à cause de cela. Aujourd’hui encore, j’ai cet instinct de survie qui me pousse à ne me « détendre » que dans des environnements que je considère comme sûrs, et le monde en ligne n’en fait pas partie. On peut citer comme autre exemple Jamey Rodemeyer, un adolescent queer qui vivait aux États-Unis et était connu pour son activisme contre l’homophobie. Ses vidéos sur YouTube aident les victimes de harcèlement homophobe, mais il en a lui-même été victime lorsqu’il s’est suicidé en 2011.

Bien que les écoles et les communautés puissent apporter leur aide, peu d’interventions ciblant ces problèmes ont été largement mises en œuvre. De nombreux jeunes homosexuels ne bénéficient pas d’un soutien familial solide, ce qui rend plus difficile leur protection.
Mais il y a de l’espoir ! Des initiatives sont en cours de création. Des jeunes comme Rodemeyer ont par exemple incité la chanteuse Lady Gaga à créer Born This Way Foundation, une organisation à but non lucratif déterminée à montrer aux adolescents LGBT+ qu’ils ne sont pas seuls, car la célébrité elle-même a souffert de dépression. La fondation a même développé, en partenariat avec jack.org, le « Be There Certificate™ » (Certificat Être là™») pour aider les individus à apprendre à soutenir une personne en difficulté sur le plan mental. Le certificat est gratuit et vous pouvez le passer en ligne à votre rythme. C’est vraiment sympa !

Il est essentiel de reconnaître que, même si aucun type d’adversité ne cause directement un trouble spécifique, un ou plusieurs événements peuvent avoir des répercussions différentes sur la santé mentale, selon l’individu et d’autres facteurs inconnus. Ces difficultés peuvent s’accumuler et laisser des séquelles psychologiques et physiologiques durables. Sur le plan social, les personnes LGBT+ sont davantage exposées au risque de pauvreté en raison de la discrimination au travail, du manque de protections juridiques et, comme je l’ai mentionné précédemment, du soutien familial limité. Il n’est pas rare, par exemple, qu’une jeune femme transgenre au Brésil se tourne vers la prostitution pour survivre, lorsqu’elle n’a pas de soutien familial et qu’il n’y a pas de possibilités d’emploi.

Des études montrent que les couples de même sexe, en particulier les couples de lesbiennes, sont plus susceptibles de connaître la pauvreté que les familles hétérosexuelles. Et que les enfants vivant dans des foyers LGBT+ ont également des taux de pauvreté plus élevés. Certains groupes au sein de la communauté queer, tels que les personnes noires et celles vivant dans les zones rurales, sont encore plus touchés. Les personnes transgenres, en particulier les personnes de couleur, sont confrontées aux taux de pauvreté les plus élevés. Ces difficultés peuvent rendre encore plus difficile l’accès aux soins de santé mentale pour les personnes queer.

Malheureusement, l’itinérance est un autre problème majeur. Nous vivons actuellement une crise ici au Québec, et les personnes queer sont encore plus touchées. Chaque année, jusqu’à 400 000 jeunes LGBT+ se retrouvent sans domicile aux États-Unis. Cela représente plus de 5 stades pleins, par exemple celui qui a accueilli le dernier Super Bowl à la Nouvelle-Orléans. Ils sont plus exposés aux risques de dépression, de syndrome de stress post-traumatique, de toxicomanie et de suicide. Plus de la moitié des jeunes homosexuels sans domicile fixe ont tenté de se suicider, contre un tiers de leurs pairs hétérosexuels. Prenons le temps de réfléchir à cela : plus de la moitié des jeunes homosexuels sans domicile fixe ont tenté de se suicider. C’est trop !

Comme mentionné précédemment, la santé mentale et la pauvreté sont étroitement liées, car une mauvaise santé mentale peut rendre plus difficile l’échappatoire à la pauvreté, et les difficultés économiques peuvent aggraver la santé mentale. Si cela ne suffit pas, investir dans les soins de santé mentale pour les jeunes LGBT+ pourrait non seulement améliorer leur bien-être, mais aussi avoir des effets sociaux et économiques positifs. Cela pourrait sauver la vie de milliers de personnes.

Même si l’appartenance à la communauté LGBT+ n’est plus considérée comme un trouble de santé mentale, beaucoup de personnes continuent de faire face à des difficultés liées à des traumatismes passés, au stress et à la consommation de substances psychoactives. Il est essentiel qu’elles bénéficient de soins psychiatriques adaptés, avec le soutien d’une équipe multidisciplinaire de professionnels de santé qui comprennent leurs besoins spécifiques. Pour favoriser la santé mentale, les familles, les écoles, les gouvernements et les plateformes de réseaux sociaux doivent travailler ensemble pour apporter leur soutien et créer des environnements sûrs. Ce sera bénéfique pour tout le monde !

Les soins de santé mentale ne doivent pas seulement se concentrer sur le traitement, mais aussi sur la prévention, afin que les personnes LGBT+ se sentent valorisées et protégées au sein de leur communauté. Alors, quelle est la conclusion à retenir ici ? Cet épisode n’avait pas pour but de vous rendre triste ou désespéré, mais de vous montrer qu’il est normal de rencontrer des difficultés et qu’il existe une structure sociale qui perpétue cette situation. Il est nécessaire de la combattre. Si vous avez besoin d’aide, demandez-la à quelqu’un. Une personne que vous connaissez, un membre de votre famille, un ami, ou même simplement un service de santé mentale. Si vous êtes encore en train de comprendre votre sexualité ou votre identité de genre, il existe des ressources et des organisations qui peuvent vous aider. Vous n’avez pas à faire cela seul.

Si vous êtes un allié, essayez de créer un environnement plus inclusif et faites preuve d’empathie envers les personnes en difficulté. Nous pouvons tous agir ! Nous pouvons demander aux politiciens que nous avons élus de mettre en place des initiatives plus inclusives, voter pour des candidats qui soutiennent la communauté LGBT+ et privilégier les organisations qui comptent des membres issus de la diversité et qui ont mis en place un comité EDI.

Voici quelques ressources au Québec et au Canada si vous êtes en difficulté ou si vous connaissez quelqu’un qui pourrait en bénéficier :
1) Info-Social – Téléphone : 811 (24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an)
Toute personne résidant au Québec peut appeler Info-Social 811 pour elle-même, un membre de sa famille ou un ami. Vous pouvez joindre rapidement un travailleur psychosocial si vous avez un problème. Il peut vous donner des conseils, répondre à vos questions et vous orienter vers une ressource appropriée du réseau de la santé et des services sociaux.
2) 9-8-8 : Ligne d’écoute en cas de crise de suicide (téléphone ou messagerie texte)
La Ligne d’écoute en case de crise de suicide offre un espace sûr où vous pouvez parler, avec compassion et sans jugement, 24 heures sur 24, tous les jours de l’année. Quelle que soit votre situation, ses intervenants veulent vous comprendre et vous soutenir.

Vous avez besoin de plus de ressources ? Accédez au site web des Partenaires JH à l’adresse wejh.ca et consultez les services de santé mentale.

Merci beaucoup d’avoir écouté jusqu’à la fin. J’espère que cet épisode vous a apporté des informations qui vous aideront à prendre conscience de l’ampleur des défis auxquels la communauté LGBT+ est confrontée quotidiennement. Mais ne perdez pas espoir ! Ensemble, nous pouvons créer de nouvelles initiatives qui amélioreront la vie de tous. Si vous êtes un allié et que vous avez le pouvoir d’agir, n’hésitez pas ! Même si votre contribution est modeste, je suis sûr que vous contribuerez à créer un environnement meilleur pour quelqu’un. Et cela vaut beaucoup. Au revoir !

 
Par André M. Pessoni, Ambassadeur Jeunes et Engagés 2024-25
 
Ressources mentionnées dans le balado :

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