Naviguer en santé mentale : Défis et opportunités pour les jeunes d’expression anglaise de la ville de Québec – Un article

Naviguer en santé mentale : Défis et opportunités pour les jeunes d’expression anglaise de la ville de Québec

Imaginez que vous vous trouvez sur un pont entre deux mondes. D’un côté, on parle une langue familière, réconfortante et dans laquelle on se sent chez soi. L’autre côté parle une langue qui vous met au défi et vous pousse à grandir, mais qui vous laisse parfois un sentiment de perte. Pour les jeunes d’expression anglaise de la ville de Québec, il ne s’agit pas seulement d’une métaphore – c’est notre réalité.

La santé mentale est la pierre angulaire du bien-être, car elle détermine la façon dont nous traversons les péripéties de la vie. Mais pour les jeunes, maintenir cette pierre angulaire peut être une ascension difficile, pleine de défis uniques qui découlent du fait d’être une minorité linguistique dans une ville à prédominance francophone. Promenons-nous dans notre monde, explorant les obstacles auxquels nous sommes confrontés et les opportunités que nous créons pour prospérer.

La corde raide linguale

La langue, c’est plus que des mots ; c’est la connexion, la compréhension et l’expression de soi. Imaginez maintenant que vous essayez de partager vos pensées les plus intimes dans une langue qui ne vous convient pas tout à fait. Pour de nombreux jeunes d’expression anglaise, l’accès aux services de santé mentale s’apparente souvent à un parcours du combattant linguistique. La crainte d’une mauvaise communication ou de ne pas être compris peut conduire à hésiter à demander de l’aide. Bien que le bilinguisme soit courant, il peut être difficile de faire face à des émotions complexes ou à des termes médicaux en français, ce qui constitue un obstacle à la fois frustrant et isolant.

Quand l’aide semble hors de portée

Imaginez maintenant que vous trouviez le courage de demander de l’aide, mais que vous soyez confronté à de longs délais d’attente, à des services limités ou à des professionnels qui ne parlent pas votre langue. L’accès aux soins de santé mentale dans la ville de Québec comporte des défis, même pour la population majoritaire. Pour les jeunes d’expression anglaise, les obstacles sont plus importants : moins de professionnels d’expression anglaise, des contraintes financières et un manque de connaissance des ressources disponibles. C’est un labyrinthe dans lequel il est difficile de naviguer, même dans les meilleurs jours.

Le poids des mots

La pression pour maîtriser le français est à la fois un cadeau et un fardeau. Oui, le bilinguisme ouvre des portes à l’éducation et à la carrière, mais le voyage n’est pas facile. Concilier l’école, les amitiés et l’épanouissement personnel tout en s’efforçant de parler couramment le français peut donner aux jeunes l’impression d’être à bout de souffle. C’est une danse entre l’opportunité et l’accablement, et la musique ne s’arrête jamais.

Se sentir étranger

L’appartenance est un besoin humain fondamental, mais pour les jeunes, elle peut sembler insaisissable. Dans les cercles sociaux majoritairement francophones, trouver un sentiment d’appartenance peut donner l’impression d’essayer de faire entrer une cheville carrée dans un trou rond. Ce fossé culturel peut donner aux jeunes l’impression d’être à la dérive, en diminuant leur estime de soi et en augmentant le risque d’anxiété et de dépression. Il s’agit d’une lutte discrète, mais profondément ressentie.

La force de la communauté

Pourtant, au milieu de ces défis, il y a de l’espoir. Les jeunes d’expression anglaisede la ville de Québec ne se contentent pas de survivre, ils trouvent des moyens de s’épanouir. Voici comment :

  • Des espaces sûrs pour se connecter: Les organismes communautaires comme les Partenaires Comnunautaires Jeffrey Hale et Voice of English-speaking Québec (VEQ) offrent plus que des ressources, ils offrent un sentiment d’appartenance. Ces groupes offrent des plateformes où les jeunes peuvent partager leurs histoires, trouver un mentorat et savoir qu’ils ne sont pas seuls.
  • Entamer des conversations: Parler de la santé mentale est un acte fort. En brisant la stigmatisation et en encourageant les discussions ouvertes, les jeunes créent une culture où demander de l’aide est considéré comme une force et non comme une faiblesse.
  • Plaidoyer pour le changement: Qu’il s’agisse de réclamer davantage de professionnels d’expression anglaise ou d’insister sur la nécessité de services inclusifs, les efforts de plaidoyer façonnent un avenir meilleur. Ces voix sont fortes, déterminées et font la différence.
  • Célébrer le bilinguisme: Au lieu de considérer le bilinguisme comme un fardeau, certains le voient comme une aventure. Chaque mot appris, chaque conversation tenue, est un pas vers l’autonomisation – un rappel de la résilience et de la croissance.

Le chemin à parcourir

La création d’un monde où les jeunes d’expression anglaise de la ville de Québec peuvent s’épanouir est l’affaire de tous. Les décideurs, les éducateurs, les fournisseurs de soins de santé et les dirigeants communautaires ont un rôle à jouer. Mais il en va de même pour les pairs, les parents et les voisins. En favorisant la compréhension, l’empathie et l’action, nous pouvons construire un pont où ces jeunes se sentent soutenus de part et d’autre. La santé mentale n’est pas un parcours individuel, c’est une responsabilité partagée. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que chaque jeune se sente vu, entendu et valorisé. Ce faisant, nous les aiderons non seulement à relever les défis de la vie, mais nous leur donnerons aussi les moyens d’occuper la place unique qui est la leur dans cette ville dynamique.

 

Par Eashwar Balaji, Ambassadeur du bien-être 2024-25

Regardez la vidéo qui accompagne cet article de blog !

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